lundi 27 juillet 2009

Comme sur le dos d'un canard

5 kilos en R2

Je n'ai jamais vu autant d'habits bleus marin et cravates assorties au pieds carrés. J'en était tout émoustillée jusqu'à ce que je lise leurs badges... entraînement des nouveaux candidats du parti conservateur. Je suis moins friantes de leur affiliation politique donc moins allumée par ces épaules bien carrées. Je me suis donc changée à toute vitesse pour échapper à ce regroupement pour lequel semble-t-il qu'il soit préférable de faire plus de 5 pieds 9 pour en faire parti sans torticoli.

Une fois dehors, mes lunettes ont effrayées le soleil. Puis au coin de la Librairie, le vent s'est levé et le Musée de la guerre a découvert son armement: 2 énormes nuages sombres. Je leur ai tourné le dos avec mon optimiste légendaire mais les gouttes de pluie ont commencées à me mitrailler doucement puis... puis l'attaque, la frappe, celle qui déterminera le vainqueur. J'approxime: 5 millimètres en 10 minutes. Pour me consoler, je me disais que j'avais besoin d'un shampooing de toute façon puis que mes vêtements sont conçu pour éloigner l'humidité de ma peau donc le déluge ne me ferait pas rebrousser chemin.

J'ai vaincu l'ennemi, j'arrivais au second pont en ayant parcouru les 2 kilos sans voir au travers mes vitres oculaires. Mais le pont suivant, il est tout en métal, et j'ai le malheur de laisser voir à l'ennemi ma frousse de traverser celui-ci sous la foudre. L'ennemi a frappé, deux grandes éclairs: katchow katchow badabooooum badaboooom. J'ai regardé le toit et les tourelles de cuivre du Château Laurier en me remémorant mes cours de physique et chimie - le cuivre, s'est un conducteur électrique. Et j'ai couru, j'ai poussé, j'ai de mes pieds trouvé toutes les flaques d'eau, j'ai foncé et le soleil a senti ma force pour de nouveau briller, pour pousser ce qui restait de noir.

Sauf que mes vêtements ne peuvent rien contre le soleil puissant qui réchauffe les goutelettes dont je suis couverte. Pour le dernier kilo, je crois que ma température corporelle a atteint les 40 degrés. Et puis les touristes sur la Colline me regardait de leurs grands yeux bridés incrédules. Bien quoi? Je n'étais sûrement pas pour m'abriter et chiâler contre la météo. Je n'ai qu'une heure de lunch, qu'un mois de juillet et qu'un dernier lundi avant mes 35 ans donc pas de faire la statut devant un peu d'eau.

Ma persévérance a été félicitée, par un ancien ministre qui a légèrement sourcillé quand je me suis présenté de mon prénom, après avoir discuté conditions climatiques et positivisme quelques minutes en attendant l'ascenceur. Il n'avait pas son veston lui, ni même sa cravate. Il préfère probablement la jouer réservée avec les femmes maintenant... :))

run thru the water, en musique





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