mercredi 24 juin 2009

L'élément

0,8 km, sous l'eau.

Les mains qui s'étirent, le plus loin, comme pour aller chercher mon futur.
Les bras s'ouvrent, poussant sur les côtés les obstacle, me permettant de foncer tête première.
Un mouvement choc-réalité, la tête sort l'eau, pour respirer, avant de replonger dans le futur.
Puis le présent, en bulles énormes dans les poumons qui le processent.
Les jambes qui repoussent fortement, en contrôle, maintenant devenu passé.
Virage, touché puis poussé le mur de céramique bleu en alvéol.
Et comme dans une ruche, avec empressement, les mains, les bras, la tête, les poumons et les jambes travaillent en cadence.

En répétition, même scène, 30 minutes.

Épuisé d'avoir tant foncé, les bras se battent contre la surface de l'eau.
L'eau pourtant protectrice, l'eau coupant l'extérieur, comme un oeuf, une bulle, un ventre.
Les bras en feu, forcer par le cerveau à pousser, à s'élancer encore.
Le cerveau est dans un fond sans fin, un fond bleu azur.
Il est seul, il est bien, il est, au présent.

500 ml d'eau non salée.

Assoiffée, réellement, la machine doit se nourrir, d'eau en premier.
Pour ensuite se reposer, se laisser flotter.
Dos bien droit, ouïe à l'eau, pour préserver la sérénité.


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